D’Ouest en Est, de Beverly Drive à la Cienega Boulevard, « Pico » a longtemps été connu comme le « couloir casher » de la communauté juive orthodoxe de Los Angeles. Même si d’autres quartiers juifs tels que Melrose ou La Brea sont aussi fréquentés par une clientèle plus locale, aujourd’hui, le quartier de « Pico-Robertson » est le lieu incontournable des juifs friands de bons repas casher, toutes cultures confondues.

Pico : Un look Vintage mais très commerçant Dans les supermarchés, les acheteurs se bousculent et remplissent leurs chariots, les boulangeries sentent le bon pain sur 1 km (La Parisienne Bakery), et les restaurants de toutes sortes multiplient les bonnes odeurs. On a l’impression d’être en Israël ! En vous y promenant d’une semaine à l’autre, vous serez surpris de découvrir de nouveaux établissements, des changements de propriétaires et des travaux de rénovation (comme Got Kosher / Harissa restaurant/ Shiloh’s). Les nouvelles enseignes changent souvent et se font vite remarquer mais les anciennes restent les mêmes. Parmi eux, certains établissements sont des institutions tandis que d’autres tentent de s’y installer. Esthétiquement, la différence des looks de ces devantures nous laissent bouche bée. En marchant sur ces larges trottoirs « Picorifiques » et parfois « pas nets », on est tout de même charmé par autant d’enseignes modernes que d’écriteaux vintage datant des années 80.

« C’est comme ça que ça marche, alors pourquoi changer ? », disent les commerçants. Non loin de Pico, sur La Cienega Boulevard, on trouve le restaurant Meatos, nouveau « Steackhouse trendy » au cadre chic. On peut y dîner en tête-? -tête, dans la terrasse intime d’un patio très romantique. Il y en a vraiment pour tous les goûts et toutes les sauces ! Le vendredi soir, avant que la nuit tombe, Pico s ‘assombrit et laisse place à une marche dansante des habitants du quartier, celle du Shabbat. Les synagogues se remplissent et chantent, l’atmosphère est plus reposante et détendue. La clientèle et ce qu’ils aiment En général, le choix dans les menus est vraiment multiple et nuancé. Dominés par une touche plus ou moins épicée symbolisant une très forte influence latino-américaine, tous les goûts, origines et types de cuisine sont représentés. À Los Angeles, de nombreux restaurants Halavi (lait) s’offrent à la consommation. On y mange différents poissons (spécialités : Black Cod / Seabass), sushi (spécialité : Crispy Tuna), pâtes (spécialités : Alfredo / Mac & Cheese), pizzas (Spécialité : Hawaïan Pizza), sandwichs (Spécialité : Grilled Cheese) et toutes sortes de salades, omelettes et paninis. Parmi les Bassari (viande), on trouve aussi bien des snacks de burgers / Hot-dog et sandwichs (spécialité : Wraps).

On retrouve également d’autres styles de gastronomie comme la cuisine mexicaine (Spécialités : Burritos/Nachos/Carnitas), israélienne (Spécialité : Israeli Breakfast / Sabich) ou encore delicatessen (Spécialité = Grilled Pastrami sandwich). Définissons les plus grands restaurants comme de grandes « brasseries » : Asiatiques (Spécialité : Orange chicken), Thaïlandaises (Spécialité : Tom Kha Kaï = soupe de poulet-coco-curry), Perses (spécialité : Ghormeh Sabzy / Khoresht), Italiennes (Spécialité : Jambalaya Pasta), grill-steakhouse (Spécialité : Dry –aged Rib-eye). Les salles blindées sont peuplées d’un ensemble très mixé de différentes cultures, un vrai melting-pot. Les ashkénazes américains font la majorité. Attablés à 18 heures dans des Steakhouses comme Shiloh’s ou des pizzeria comme La Trattoria, ils sont très apprêtés mais rentrent chez eux très tôt. Les israéliens sont plus du matin et fréquentent les brunch ou les fast-food. Les perses sont très fidèles à leur nourriture mais raffolent aussi des plats asiatiques. On trouve plus les sépharades l? où on mange de la bonne viande et dans les restaurants qui se démarquent avec une décoration plus « trendy », plus « fancy ». Pour ce qui est des français, nous sommes fiers de constater que notre belle communauté expatriée a su proposer nos goûts raffinés à la clientèle américaine. Shiloh’s Steakhouse, renommé comme étant le meilleur restaurant casher de Californie, propose dans sa carte du « bœuf bourguignon » et Meatos des spécialités au « foie gras ».

La boulangerie La Parisienne est le seul endroit casher de Los Angeles où l’on peut déguster les mêmes croissants et pains au chocolats qu’en France. Got Kosher et Harissa concoctent les plats orientaux de notre enfance et Trattoria Natalie se distingue de tous les autres italiens en apportant la finesse et la recherche du goût que seuls les français maîtrisent. Bien sûr, sur Pico, les français n’ont pas le monopole. On ne peut pas imaginer passer un séjour à L.A. sans manger les fameux « Chicken Schnitzels» du restaurant Schnitzly. Enfin, n’oublions pas que nous sommes en Amérique, le pays du Burger, et la mode de changera pas. Le célèbre « burger Pretzel Pastrami » de Got Kosher est l’un des plus mythique. .

Recent Reviews

Schnitzly Le Schnitzel au goût du jour

9.3

Ifat, une jeune femme pleine d’entrain, reprend les rennes d’un des best-sellers de Pico bd à Los Angeles. Mère de deux jumeaux, la restauration ne lui fait pas peur. La nouvelle patronne aspire à une grande réussite.

Courrier des lecteurs

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Renée Firestone, Une survivante de 97 ans

Mme Firestone, ancien membre du conseil d'administration du musée, est une conférencière assidue du musée de l’Holocauste de Los Angeles. Née Renée Weinfeld en 1924 à Uzhgorod, en Tchécoslovaquie, elle est une survivante d'Auschwitz et d'une marche de la mort. Firestone et d'autres prisonniers ont été libérés par les Russes en 1945. Après la guerre, Renée est retournée à Prague où elle s'est mariée et a eu une fille. Les Firestone se sont installés aux États-Unis en 1948, et Renée est devenue une créatrice de mode prospère dont les pièces font désormais partie de la collection permanente du LACMA. Elle a reçu un prix de leadership du United States Holocaust Memorial Museum et est apparue dans plusieurs documentaires sur l'Holocauste. Fréquence Juive et Renée, en face à face virtuel, interview exclusive, c’est parti !

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SHOAH : LE TÉMOIGNAGE DE Michèle? Rodri

Son père était de Cracovie, elle est petite fille de Cohen, cadette de ses trois frères qu’elle aimait tant.? Michèle? a 7 ans et demi. Elle est pleine d’innocence, elle joue avec ses amis devant la porte de sa maison de Neuilly-sur-Seine. Soudain, un camion s’arrête devant chez elle. Elle est la seule à porter l’étoile de David. Ils la jettent dans le camion, sous les yeux terrifiés de ses parents qui ne savent pas quand ils la reverront, puis la laissent partir, direction Drancy. Aujourd’hui, à 86 ans, Michèle témoigne dans Fréquence Juive de l’horreur qu’elle a pu vivre.

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