Etant jeune, on se dit souvent que l’on a le temps…le temps de quoi ? De penser à l’avenir, de réfléchir à ses actes, de méditer sur soi-même. Bien sûr qu’on a le temps ! Oh oui l’insouciance... Mais pas trop longtemps.

Aujourd’hui, je vous parle d’un temps, que les moins de 20 ans… Non, aujourd’hui on a atteint les 40 ! Eh oui, l’âge mature où l’on se connaît enfin - ou du moins, on le croit - l’âge auquel on se raccroche, comme une ancre de bateau bien fixée.
Suis-je devenu(e) une meilleure personne ? Ai-je atteint le niveau de la sagesse ? Et mes rêves dans tout ça ? Et ma folie, où est-elle passée ? Dans ma tête, c’était différent… à 20 ans.

Cela faisait déj? quelques années que cela trottait dans mon esprit. Avec une jeunesse aussi dorée et sans soucis, c’est sûr, je ne me doutais pas qu’un jour, mon tour viendrait. Je voulais être danseuse, puis chanteuse et juive bien sûr ! Mes rêves et mes passions étaient ma priorité mais ma religion me collait déj? à la peau. L’éducation que j’ai reçue m’a beaucoup aidé.

Bref, à cette époque, tout s’est passé très vite, mes souvenirs n’ont été qu’un enchaînement de mini-scénarios à l’eau de rose, certes, mais sans une seconde de stress, ni de peurs, ni d’angoisses. Portrait de famille très correct, voire idéal ; avec des parents on ne peut plus parfaits, des sÅ“urs douces comme le miel, des papis et mamies comme on les aime chez nous. La vie semblait vraiment être un long fleuve tranquille.

Normal, lorsque l’on n’a aucune responsabilité, pas d’éducation à donner, pas de factures à payer, ni même de courses à faire. Passer de « fashion victim révoltée » à Marseille à « p’tite bourgeoise » de Neuilly-sur-seine, partir en voyage de noces à Tahiti avec un mari dessiné par D., se retrouver maman à la vingtaine, écrire des chroniques dans les plus grands magazines français, élever ses enfants comme bon nous semble… euh pardon… comme papa et maman nous ont appris, et hop ! Maman passe dans l’autre monde, tout bascule…et l? on passe le cap, la chute, la catastrophe ; enfin, appelez ça comme vous voulez, mais l’atterrissage est dur.

Chaque jour, je n’ai qu’un but : m’améliorer




Plus rien n’a de sens, ni de logique, mais au fait, qu’est-ce que veut dire ce mot : « logique » ?
Ma famille s’effondre, des rabbins s’en mêlent, sa chambre est vide, mon père est triste, et moi… je change.

Je change de pays. Je change tout. Les traits de mon visage s’endurcissent, mes cheveux s’adoucissent, mon corps s’amincit, mon esprit s’éclaircit, mon statut est passé de « fille à papa » à « orpheline de mère », c’est ma vie entière qui a basculé. Deux options s’offraient à moi : soit j’exprimais toute ma rage dans ce pays que j’avais aimé et j’en voulais à D., soit je me redressais doucement pour m’apercevoir de la réalité, et je devais partir.



.. Ok, «tout est pour le bon !», si vous saviez combien de fois je l’ai entendue celle-l? ! Et bien, depuis ce jour-l? , je suis en mode « bonification ».

Chaque jour, je n’ai qu’un but : m’améliorer, apprendre, donner, me rapprocher du bon. C’est comme ça qu’elle voulait que je sois. C’est comme ça que je serai toujours. Ma folie, je ne l’ai pas perdue, elle revient juste quand je le décide. Mes 40 ans, oui j’en suis fière. C’est Elle qui guide mon chemin, c’est Elle qui guide mes pas. C’est Hachem qui a voulu que je sois l? . Dans cette Cité des Anges, je ne peux plus redescendre, la barre est très haute mais ma Techouva me porte. Mon adolescence n’est qu’un très bon souvenir, ma repentance me fait grandir.

.

Recent Reviews

Schnitzly Le Schnitzel au goût du jour

9.3

Ifat, une jeune femme pleine d’entrain, reprend les rennes d’un des best-sellers de Pico bd à Los Angeles. Mère de deux jumeaux, la restauration ne lui fait pas peur. La nouvelle patronne aspire à une grande réussite.

Courrier des lecteurs

LA CHRONIQUE DE

LA CHRONIQUE DE

Chers Lecteurs, Chères Lectrices,

Je me présente, Ilona Cazorla, nouvelle rédactrice en chef du magazine Fréquence J.

Installée depuis trois ans aux États-Unis et anciennement diplômée de Sciences Politiques, passionnée d'art, de cinéma et de littérature, je partage mon temps entre mes deux villes d'adoption, Los Angeles et New York.

LA CHRONIQUE DE

Notre mission : Trouver ce que l’on cherche ou chercher ce que l’on doit trouver ?

Inspiration selon un cours du Rav Benchetrit diffusé le 1er Août 2021 : «? Tu trouves ce que tu cherches? », sujet mis en parallèle avec l’expatriation des francophones aux Etats-Unis, qui ne serait, en fait, qu’un simple et agréable raccourci donnant un sens à nos vies.

LA CHRONIQUE DE

LA JOIE : Back to the future

Face à un échec, les réactions les plus courantes restent le déni et la colère. L’ échec est douloureux. Il nous renvoie à nos limites, nos faiblesses et nos lacunes. La reconstruction, suite un échec, se fait souvent après une acceptation, une analyse des facteurs de l’échec, un nouveau plan d’attaque, un besoin de renouveau.

LA CHRONIQUE DE

HERBERT PAGANI : PLAIDOYER POUR MA TERRE

Herbert Avraham Haggiag Pagani, dit? Herbert Pagani? est un peintre, sculpteur et auteur-compositeur interprète de chansons italien? des? années 1970, né le? 25? avril? 1944? ? ? Tripoli? en? Libye et mort à 44 ans? ? ? Palm Springs? en? Californie? aux? États-Unis. Il repose à Tel Aviv, en Israël.
Dans plusieurs de ses chansons, il a insisté sur son identité juive (l’étoile d’or) et son soutien à Israël (Plaidoyer pour ma terre), texte qui constitue son «? credo? » philosophique.
Plus de 45 ans après, ce texte est toujours d'actualité

LA CHRONIQUE DE

Les gens de 2020

Voici ce qu’ils nous disent de faire, les gens de 2020 : « Lavez-vous les mains, portez des masques, prenez vos distances, restez chez vous, portez-vous bien ». Jusque l? , rien de trop difficile.

LA CHRONIQUE DE

CELINE BONNAN On était bien…

Quand il faisait bon vivre à Los Angeles, quand les rues portaient leur maquillage,? que les commerces grouillaient de monde,? que? les restaurants respiraient encore les sixties… on? avait de la chance !

LA CHRONIQUE DE

CELINE BONNAN N'AVOIR QU'UNE SEULE IDÉE EN TÊTE, SE BONIFIER

Etant jeune, on se dit souvent que l’on a le temps…le temps de quoi ? De penser à l’avenir, de réfléchir à ses actes, de méditer sur soi-même. Bien sûr qu’on a le temps ! Oh oui l’insouciance... Mais pas trop longtemps.

LA CHRONIQUE DE

CHABBAT DES LUMIERES

Par Bob Oré Abitbol

SUBSCRIBE TO NEWSLETTER!
Subscribe now!