Initiée par son père, cette jeune et talentueuse entrepreneuse de 36 ans, aujourd’hui Baal Téchouva, nous recoit chez elle, dans un quartier orthodoxe de Los Angeles. C’est avec une profonde émotion qu’elle nous témoigne de sa vision d’artiste, spirituellement épanouie depuis qu’elle s’est rendu compte que devenir religieuse, c’est encore mieux qu’avant. Elle répond à nos questions avec beaucoup d’intérêt pour la communauté, et nous transmet ses bonnes énergies.
« Ma Techouva s’est construite sur des bases solides, des racines déj? connues » Fréquence Juive : De quelle façon avez-vous pris goût à une pratique du judaïsme plus poussée ? Joyce : Au début, le changement était un peu difficile. Mes parents avaient du mal à l’accepter. Je n’ai jamais eu peur d’essayer de nouvelles choses. J’ai dit à mon mari : Il me faut une perruque plus belle que mes vrais cheveux. J’ai commencé par ne la porter qu’une fois par semaine pour ne pas choquer. De plus en plus flattée par mon entourage, j’ai trouvé mon style en personnalisant cette façon de se couvrir la tête. En teignant les racines et lui donnant un effet « wavy », cette perruque me rendait plus naturelle et toujours impeccable. À présent, c’est en moi. » « Hachem préfère que l’on se trouve belle !» F.
J. : Chabbat, est-ce beaucoup de nouvelles restrictions ? Joyce : Lorsqu’un enfant de 5 ans vous demande : « c’est quoi l’amour ? », vous ne pouvez pas lui expliquer en un mot. C’est pareil pour moi, lorsque les gens me demandent : « Comment tu fais pour être Chomeret Chabbat ? », je ne peux pas l’expliquer comme ça. Ma relation avec D. est si forte que je le pratique à cœur ouvert. J’ai tendance à mettre du cœur dans tout ce que je fais. Le recul pris pendant Chabbat, cesser toute activité source de stress durant 24 heures, me donne une autre dimension de ce que je vais être capable de faire après. Déconnecter pour mieux reconnecter, sens, force et profondeur.» (encart) Personnalité En trois mots, décrivez-vous : Inspirée – Optimiste – Ambitieuse Votre péché mignon: Le chocolat Votre chanteur/se préféré/e : Zusha Êtes-vous plutôt Chanel ou Saint Laurent ? Couture : Saint Laurent & Déco maison : Chanel Que faîtes-vous lorsque vous arrivez chez vous, après le travail ? Je range mon portable dans mon sac et je m’occupe de mes enfants.
(fin encart) F.J. : Votre nouvelle tenue vestimentaire a-t-elle changé quelque chose dans votre vie ? Joyce : « Je suis 1000 fois la femme que j’étais il y a 5 ans. Lorsque je suis devenue Tsniout, beaucoup de gens pensaient que je ne pourrais même plus travailler dans la mode. Aujourd’hui, je peins la « mode des femmes », avec beaucoup plus de recul et de goût et visionne mieux les envies de mes clientes. Mon entourage est même surpris de la façon dont je suis religieuse. Ils me trouvent jolie, sympathique, et aussi religieuse ! Les filles, on peut être tout à la fois, en douceur, avec amour et volonté !» F.
J. : Vous venez de créer une nouvelle ligne de vêtements Tsniout ? Joyce : « Constamment en évolution, je me remets sans cesse en question. J’aime l’authenticité et l’histoire que WUKOgals communique dans le marché de la pudeur vestimentaire. Cela fait assez longtemps que je veux développer une marque de vêtements modestes. De plus, ayant grandi avec 3 sœurs très proches, notre relation basée sur l’amour et la franchise, a révélé en moi, l’énergie nécessaire pour créer ma propre marque Tsniout. Aujourd’hui, WUKOgals est vendue sur AMAZON, cette année, une ligne sport fera la vedette des podiums et d’autres nouveautés inspireront la passion des clients consommateurs de marques DTC (Direct-To-Consumer = Vente online sans passer par un revendeur). .
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Pessah à LA
Fête de la naissance, de la Emouna, de la liberté, elle se prononce « Pessar » (« passover » en anglais qui veut dire littéralement « passer au dessus »). Mode d’emploi : mettre de côté son ego, faire le vide, devenir comme une matza, plate comme une galette, se vider de son orgueil, réapprendre, accepter d’écouter, recevoir et être libre. Chaque année, ici, à Los Angeles, nous lisons ensemble la Haggadah, ressentant la douleur de l’esclavage, goûtant des nourritures symboliques pour finalement éprouver la joie de la libération de notre peuple.
