Elle enflamme les dance floors dans nos mariages, nos bar-mitsvot, nos karaokés et toutes nos fêtes. Disque d'or, single d'or et single de diamant, Laetitia Serero a atteint les 2 millions de disques vendus, grâce à son incroyable succès «? Tu m’oublieras? », reprise de Régine devenue si populaire en 1999. C’est ce qui l’a rendue célèbre, mais pas seulement. Aujourd’hui, elle nous dévoile son côté spirituel. Derrière son franc-parler pouvant parfois attiser la flamme se cachent tellement de spontanéité, d’humanisme et surtout, de vraies valeurs !

Fréquence Juive : «? Parle-nous de tes origines, ton éducation, tes priorités. »
Laetitia : «? Née d’un père 100 % marocain - de Fès, d’origine espagnole et d’une mère française née en Tunisie, avec d’un arrière-grand-père turc, mon compte est bon ! J’avoue tenir des deux côtés ; marocain et tunisien. Au fond, c’est différent mais dans la forme, c’est la même chose. Malgré ma retenue, je suis un vrai «? yoyo? », une «? boule au miel? »… Très proche de mes parents, avec un papa très introverti et réservé - un grand monsieur- et une vraie maman tunisienne, je viens d’une belle lignée. Ma mère n’est pas exubérante, elle a de la classe ! J’ai grandi dans la tolérance. Ces qualités se transmettent chez moi, par des traits de caractère assez démonstratifs. Je suis quelqu’un de très sociable mais je garde une certaine retenue.



La politesse, c’est mon «? number one? » ; savoir dire merci, être reconnaissante sans jamais ressentir, ne serait-ce qu’un gramme de jalousie, montrer du respect, ce sont toutes les bases de mon éducation. Si quelque chose te donne envie, fais-le. Concernant ma pratique religieuse, je suis plutôt traditionaliste. Je fais toutes les fêtes. 0 mon sens, un vendredi soir sans couscous et sans motsi, ça n’existe pas ! Dans ma loge, dans ma chambre d’hôtel, je me débrouille toujours pour faire mon «? p’tit shabbat? » - kiddouch et motsi oblige - tout en discrétion ! J’ai toujours mangé casher. Pour moi, c’est comme marcher ou respirer. Même dans des endroits où il n’y a rien, je préfère mourir de faim que manger non casher ! Je suis une enfant d’ Hachem. Je n’ai pas tendance à demander mais je remercie. Aide-moi mais avant, merci pour tout ce que tu me donnes. J’ai la emouna quoiqu’il arrive. Et tout ceci est lié à ma carrière, mon expérience et ma vie de femme. Je possède deux chiens, un chat, un oiseau… et un petit lapin blanc. Tout est Minachamaïm !? »

F.J. : «? Es-tu mariée ?? »
Laetitia : « Oui.? Mon mari et moi, nous nous sommes rencontrés par hasard, il y a 5 ans de cela, à un moment où je ne m’y attendais pas du tout. Je sais tellement qu’il y a un plan pour chacun et j’ai tellement confiance en Hachem. Il ne m’abandonne jamais. Il n’arrête pas de montrer des signes toute la journée en murmurant dans l’oreille : «? Je suis l? … Je suis l? , et hop, Il est l? ! Et cela fera bientôt 4 ans de mariage. Ce qui est important c’est d’être dans le casher. Deux âmes liées, c’est si puissant. Bébé, c’est D. qui décide. «? D. n’éprouve que ses meilleurs soldats? ».? »

F.J. : «? Tu dis que « la France ? » est un beau pays. Où est ton coeur ?? »
Laetitia : «? Mon coeur est sur la Terre. Le monde est à nous. Il nous appartient. Je suis française de naissance et de culture, et je trouve que notre pays est magnifique. Rien ne nous donne le droit de descendre un pays si facilement, ce n’est pas juste. En France, les mots ont une valeur. La culture française est incroyable. Les gens ont de l’élégance, même en jogging-baskets, ils sont «? frais? ». En France, on assemble les choses magnifiquement bien. Je suis très fière d’être française.
Je suis également très attachée au Maroc, le pays de mes ancêtres, le pays bienveillant avec sa communauté juive, le pays dans lequel est né mon père. L? -bas, je me sens à la maison. Et enfin, j’aime évidemment la terre d’Israël. Je l’aime autant que les gens la détestent, je la connais autant qu’ils ne la connaissent pas. C’est un pays de tolérance. «? Je suis israélien? », je pense que cela ne veut rien dire. Ce n’est pas comme quand on dit : «? Je suis français? ». En Israël, tout le monde est immigré, les éthiopiens sont venus à pied, des marocains, des tunisiens, des irakiens, des syriens, des soudanais, des philippins vivent ensemble. Les israéliens vivent bien leurs différences. Ce que l’on ne dit pas, c’est qu’ils vivent ensemble et qu’ils s’entendent.

«? Johnny Hallyday adorait la bonne bouffe et m? ‘emmenait souvent au restaurant pendant la tournée. Quand on mangeait ensemble, il me disait : «? Goûte-ça, goûte-ça, mais attention, ne goûte pas à ça, c’est pas casher !? »




Aujourd’hui, je suis heureuse car Israël, en moins de 4 mois, a fait la paix avec les Emirats Arabes, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc, ce qui me redonne l’espoir en l’être humain ! Les israéliens vont à Dubaï et sont reçus comme des rois, et inversement, il y a un véritable échange pacifique. Les musulmans et les juifs ont toujours grandi ensemble. J’ai été élevée dans une mentalité ouverte d’esprit où nous sommes riches des autres. «? Tu dois connaître les autres cultures, tu dois apprendre !? », me disait mon père. Seulement après tout ça, tu pourras dire «? je n’aime pas? ».

F.J. : « Ton plus beau souvenir en 20 ans ?? »
Laetitia : «? Johnny ! C’est le cadeau d’une vie. Il m’a appelée en personne pour me demander si je voulais bien faire une tournée complète avec lui, dans tous les stades de France, en Belgique et en Suisse. Je lui ai répondu : «? C’est une blague ???? » Résultat : une tournée de 42 concerts pendant 2 mois et demi, avec moi en première partie plus un duo avec lui, à chaque concert. Très intelligent, très humain, bienveillant, un grand monsieur ce Johnny.

F.J. : Dans ton titre « Monopoly», tu dis «? Les billets n’ont pas de valeur, c’est du Monopoly? ». Pourrais-tu commenter ces paroles extraites d’un de tes derniers titres ?
Laetitia : «? Ce n’est pas le compte en banque qui fait la valeur d’un homme. Le «? Moi? » profond, c’est ce que l’on a dans le coeur, ce sont les choses qui ne s’achètent pas, même avec tout l’or du monde. Les personnes, qui ont l’impression que rien ne peut les atteindre grâce au matériel, sont aujourd’hui au même titre que les autres, Shehhhhhhh ! (rires tunes) Je pense qu’ Hachem nous a envoyé cette épreuve pour simplement nous dire : «? C’est moi le patron !? » Il y a des gens qui meurent, certes c’est horrible, mais, fric ou pas, ça remet les pendules à l’heure !

F.J. :? «? Comment vis-tu la crise sanitaire ?? »
Laetitia : «? Il faudrait que tout s’arrange ! La maladie est réelle, mais malheureusement, il existe trop d’enjeux politiques. Je suis une grande fan du Professeur Raoult ! Il a la potion magique et on le lynche. J’aime beaucoup ce « monsieur? ». En fait, il semblerait que l’on n’ait pas le droit de montrer son intelligence. J’aime vraiment son envie de vouloir guérir le monde. Je ne tolère pas que l’on s’acharne sur quelqu’un et crois en la potion magique.? »

F.J. : « 20 après un si grand succès, que peut-on espérer de mieux, peut-être un spectacle à L.A. ? »
Laetitia : «? Oui ! J’ai adoré L.A., j’y ai même vécu et enregistré un clip. Je suis littéralement amoureuse des States. J’ai de la famille à Washington et New York. Une petite anecdote : Dans mes cours d’anglais, je me faisais virer à cause de mon accent américain et pas assez anglais. J’ai ma plaque au lycée français de Los Angeles. Petite, je chantais et regardais des films en anglais. Je me souviens du «? Harrap’s, ce fameux dictionnaire français-anglais, quelle horreur !? »

F.J. : «? Quel est ton message à la communauté? ? »
Laetitia :«? Quoiqu’il arrive, il faut garder la Emouna, garder la foi et rester humble ! Nous ne sommes que des êtres humains.

Que D. vous bénisse et ne vous oublie jamais ! Essayez de trouver le bon chez chacun d’entre vous. On parle de notre passé mais on ne vit pas assez au présent. N’oubliez pas de Le remercier. «? Mode ani? » - Je Te remercie. Moi je dis : Merci de m’avoir rendu mon âme ! T’es en bonne santé, le reste c’est du bonus. Hachem regarde et sait ce qu’il y a au fond de ton coeur ! Si tu fais les choses comme un robot, ça ne marche pas. Cela ne sert à rien de te cacher. Ton coeur est blanc.? »

Propos recueillis par Fréquence Juive. .

Courrier des lecteurs

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Chers Lecteurs, Chères Lectrices,

Je me présente, Ilona Cazorla, nouvelle rédactrice en chef du magazine Fréquence J.

Installée depuis trois ans aux États-Unis et anciennement diplômée de Sciences Politiques, passionnée d'art, de cinéma et de littérature, je partage mon temps entre mes deux villes d'adoption, Los Angeles et New York.

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Notre mission : Trouver ce que l’on cherche ou chercher ce que l’on doit trouver ?

Inspiration selon un cours du Rav Benchetrit diffusé le 1er Août 2021 : «? Tu trouves ce que tu cherches? », sujet mis en parallèle avec l’expatriation des francophones aux Etats-Unis, qui ne serait, en fait, qu’un simple et agréable raccourci donnant un sens à nos vies.

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LA JOIE : Back to the future

Face à un échec, les réactions les plus courantes restent le déni et la colère. L’ échec est douloureux. Il nous renvoie à nos limites, nos faiblesses et nos lacunes. La reconstruction, suite un échec, se fait souvent après une acceptation, une analyse des facteurs de l’échec, un nouveau plan d’attaque, un besoin de renouveau.

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HERBERT PAGANI : PLAIDOYER POUR MA TERRE

Herbert Avraham Haggiag Pagani, dit? Herbert Pagani? est un peintre, sculpteur et auteur-compositeur interprète de chansons italien? des? années 1970, né le? 25? avril? 1944? ? ? Tripoli? en? Libye et mort à 44 ans? ? ? Palm Springs? en? Californie? aux? États-Unis. Il repose à Tel Aviv, en Israël.
Dans plusieurs de ses chansons, il a insisté sur son identité juive (l’étoile d’or) et son soutien à Israël (Plaidoyer pour ma terre), texte qui constitue son «? credo? » philosophique.
Plus de 45 ans après, ce texte est toujours d'actualité

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Voici ce qu’ils nous disent de faire, les gens de 2020 : « Lavez-vous les mains, portez des masques, prenez vos distances, restez chez vous, portez-vous bien ». Jusque l? , rien de trop difficile.

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Quand il faisait bon vivre à Los Angeles, quand les rues portaient leur maquillage,? que les commerces grouillaient de monde,? que? les restaurants respiraient encore les sixties… on? avait de la chance !

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Par Bob Oré Abitbol

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