Roch Hachana approche et c’est le moment de l’année où l’on se souhaite une bonne année et une bonne santé. Certes nos prières lors des fêtes de Tichri sont indispensables mais nous avons aussi une responsabilité, qui est en fait une Mitzva à part entière, de veiller activement sur sa santé pour pouvoir servir D’ et étudier la Torah au maximum de son potentiel, car corps et âme sont interdépendants dans le judaïsme.

Se maintenir en bonne santé implique une alimentation équilibrée, de l’exercice physique et un sommeil régénérateur. De nombreux adultes comptent également sur les compléments alimentaires pour optimiser leur bien-être. En effet, une étude américaine estime que nous ne mangeons pas suffisamment de fruits et légumes par rapport aux apports journaliers recommandés et que nous manquons donc de nutriments essentiels. Les fabricants de suppléments (qui représentent une industrie estimée à $35 milliards de dollars) nous bombardent de publicité pour ces « alicaments ». Leurs slogans vendeurs nous promettent une plus belle peau, des kilos en moins ou encore la solution miracle au stress quotidien et nous poussent à la consommation. Cependant, il faut se rappeler que chacun présente des besoins particuliers en fonction de l’âge, des problèmes médicaux, ou bien des médicaments qu’il prend et que les suppléments que prend mon ami ne sont pas forcément bons pour moi.

Faire les bons choix devant toute cette panoplie de produits et, qui plus est, dans un pays et une langue différente, n’est pas simple parfois. Et comme un consommateur averti en vaut deux, voici quelques conseils. (fin chapo) Prendre des suppléments en toute sécurité Il existe une multitude de suppléments en vente libre. Vitamines et minéraux, extraits de plantes, etc… Il est estimé que plus d’un américain sur deux en consomme. Malgré tout, de nombreuses personnes ne réalisent pas que les suppléments ne sont pas réglementés par la FDA* de façon aussi stricte que les médicaments qui doivent, eux, prouver leur efficacité et leur sécurité d’emploi avant d’être mis sur le marché. Ce qui veut dire qu’ils ne sont pas égaux tant bien au niveau de la qualité que de la quantité. En fait, des tests réalisés par des organismes indépendants de l’industrie pharmaceutique qui vérifient les informations indiquées sur l’étiquette des suppléments ont montré que certains ne contenaient pas la dose indiquée sur l’étiquette ou bien pas du tout de principe actif, et même plus grave on y trouvait des ingrédients non listés sur l’étiquette. Par exemple, des produits minceur supposés être à base de plantes, contiennent, en fait, de l’éphédrine ou encore des extraits thyroïdiens. Il existe un autre risque lié à la variabilité de la qualité des suppléments: certains produits peuvent être contaminés par des pesticides, des métaux lourds comme le plomb, ou bien par des bactéries. Souvent les compléments alimentaires sont perçus comme naturels donc inoffensifs ou comme une alternative moins risquée que les médicaments. Il faut savoir qu’ils contiennent des principes actifs qui peuvent causer des effets secondaires ou qui peuvent interagir avec les médicaments ou la nourriture. Certains ingrédients peuvent aussi causer des allergies. Par exemple les suppléments comme la mélatonine et la valériane qui ont des propriétés sédatives peuvent interagir avec les médicaments pris pour l’insomnie ou l’anxiété. L’orange amère (« bitter orange ») présente dans certains suppléments minceur peut causer des palpitations et une hausse de la tension artérielle. C’est pour cela qu’il est conseillé de parler à votre médecin ou pharmacien de tous les suppléments que vous prenez pour qu’ils vérifient qu’il n’y a pas de contre indication, et de rapporter les effets secondaires causés par les suppléments. La plupart du temps, l’automédication avec un supplément doit être de courte durée et si le problème persiste, il faut consulter son médecin. Les suppléments sont ils réellement efficaces ? Étant donné que les suppléments ne sont pas strictement réglementés par la FDA, les fabricants ne sont pas obligés de produire des données de sécurité et d’efficacité, excéptés les suppléments contenant de nouveaux ingrédients étant plus réglementés. Les données dont on dispose sont au bon vouloir des fabricants et donc varient selon les suppléments. Les fabricants font souvent de fausses déclarations d’efficacité dans leur publicité, surtout pour les produits minceur, donc méfiance lorsque vous voyez les mots «détoxification», «purification», «traitement révolutionnaire» ou autre promesse de soulagement miraculeux, trop beau pour être vrai. Certains suppléments comme le calcium et la vitamine D ont été très étudiés, ce qui a permis de déterminer leur efficacité pour garder des os forts et préserver la densité osseuse lorsqu’ils sont utilisés à la dose recommandée. Dans d’autres cas, ces études scientifiques concluent que les suppléments ne sont pas plus efficaces que le placebo. Par exemple, la vitamine C prise pour les syndromes grippaux n’a pas démontré de façon rigoureuse plus d’effets mais de nombreuses personnes ressentent une amélioration de leurs symptômes et se sentent mieux et plus énergiques lorsqu’elles prennent de la vitamine C - peut être par effet placebo. Certains extraits de plantes, quant à eux n’ont pas assez de données concluantes pour déterminer leur efficacité ou leur sécurité d’emploi, donc il est important que chacun fasse ses propres recherches pour savoir si le supplément est efficace et a un bon rapport bénéfice/risque.

Souvent les compléments alimentaires sont perçus comme naturels donc inoffensifs ou comme une alternative moins risquée que les médicaments.




Si un effet est ressenti, il est conseillé de continuer à utiliser la même marque et la même formulation de suppléments à chaque fois pour éviter la variabilité. Si vous recherchez l’efficacité réelle des suppléments que vous prenez, le site internet consumerlab.com est réalisé par un organisme indépendant des laboratoires pharmaceutiques et présente une mine d’informations fiables. Cette base de données est payante mais sans biais. Décoder l’étiquette des suppléments De la même façon que les aliments présentent une étiquette type (“Supplements Facts”) qui indique leurs valeurs nutritives, les suppléments qui sont classifiés comme aliments par la FDA doivent eux aussi présenter un certain nombre de données sur leur étiquette afin de permettre au consommateur de choisir en toute connaissance de cause. • « serving size » ou unités de prise Les quantités de vitamines et de minéraux présentes dans les suppléments sont indiquées en fonction de ce nombre d’unités de prise. Si la serving size est 1, pas de confusion car chaque unité de prise (comprimés ou gélules ou encore 1 cuillère à café de liquide) correspond à la quantité décrite sur l’étiquette. Par contre, si le supplément est sous forme de gélules et que le nombre d’unités de prise est de 2 gélules, il faut prendre 2 gélules pour avoir l’apport vitaminique indiqué sur l’étiquette. Si vous voyez que la “serving size” est 3 ou 4, c’est plus dur car il faudrait prendre 3 ou 4 comprimés par jour pour avoir la bonne dose. L’étiquette mentionne aussi la dose recommandée correspondant généralement à la dose journalière conseillée. • Liste des ingrédients Pour les suppléments à base de plante, cela peut porter à confusion car les étiquettes présentent soit le nom commun, soit le nom latin de la plante, et certaines espèces de plantes sont actives, d’autres non. • Quantité présente dans chaque dose Les vitamines liposolubles comme la vitamine A, D et E sont mesurées en unités internationales (IU) tandis que les vitamines hydrosolubles (vitamine C, B complexes) et les minéraux sont mesurés en milligrammes (mg) ou microgrammes (mcg) • «% Daily value (DV) » ou % d’apport journalier Indique le pourcentage de l’apport journalier qui est fourni par chaque unité de prise. Si le % d’apport journalier est supérieur à 100%, ce n’est pas automatiquement une garantie d’efficacité supplémentaire. S’il y a une astérisque à la place du pourcentage DV, cela veut dire que le pourcentage d’apport journalier n’a pas été établi pour ce nutriment. Les suppléments doivent être conservés à l’abri de la chaleur et de l’humidité et surtout hors de portée des enfants. Les labels de qualité des suppléments Ces labels garantissent que les suppléments testés par ces organisations indépendantes contiennent les ingrédients listés sur l’étiquette. Ces programmes d’assurance qualité sont initiés volontairement par les fabricants donc tous les suppléments ne sont pas testés. Toutefois, ce n’est pas une assurance d’efficacité ou d’absence d’effets secondaires. • USP verified Ce label identifie les suppléments qui ont été produits selon de bonnes pratiques de fabrication et ne contiennent pas de contaminants à doses élevées. • NSF certified Ce label garantit que les suppléments ont été produits par des fabricants inspectés par cette organisation qui suivent de stricts standards de qualité. En conclusion: Les compléments alimentaires sont des ressources importantes pour améliorer la santé et le bien-être mais il est conseillé de: • Faire ses propres recherches sur leur efficacité sur des sites indépendants d’aide au consommateur. • Mentionner à son médecin traitant les suppléments que l’on prend pour éviter effets secondaires et contre-indications. • Choisir de préférence des suppléments de qualité testés par des organisations indépendantes. Références Le site de l’office des suppléments diététiques (ODS) réalisé par l’institut national de la santé (NIH) est un site de référence qui présente beaucoup d’informations destinées aux consommateurs sur tous les suppléments commercialisés aux États-Unis.

https://ods.od.nih.gov Le site internet dietary supplement label database réalisé par l’institut national de la santé (NIH) regroupe toutes les étiquettes des suppléments commercialisés https://dsld.nlm.nih.gov/dsld/index.jsp Le site consumerlab.com donne accès à une encyclopédie de traitements naturels et alternatifs. L’information est basée sur la littérature médicale et scientifique et c’est une ressource fiable pour les consommateurs de suppléments. https://www.consumerlab.com/m/ * FDA : Us Food and Drug Admistration (Administration des aliments et des médicaments aux USA) .

Recent Reviews

Rachel Bohbot, une médiatrice en quête d’humanité

9.3

Jeune maman originaire du Maroc, Rachel nous fait part de son histoire personnelle et des relations qu’elle a avec ses clients. Les couples qui traversent des crises sont souvent forcés de prendre des décisions importantes. Rachel Bohbot explique qu'il faut toujours, tant que possible, chercher à recoller les morceaux et éviter les divorces, mais dans le cas ou cela n'est pas possible, grâce à Rachel, le divorce se passe toujours bien et il n’est pas question de dire le contraire.

Courrier des lecteurs

LA CHRONIQUE DE

LA CHRONIQUE DE

Chers Lecteurs, Chères Lectrices,

Je me présente, Ilona Cazorla, nouvelle rédactrice en chef du magazine Fréquence J.

Installée depuis trois ans aux États-Unis et anciennement diplômée de Sciences Politiques, passionnée d'art, de cinéma et de littérature, je partage mon temps entre mes deux villes d'adoption, Los Angeles et New York.

LA CHRONIQUE DE

Notre mission : Trouver ce que l’on cherche ou chercher ce que l’on doit trouver ?

Inspiration selon un cours du Rav Benchetrit diffusé le 1er Août 2021 : «? Tu trouves ce que tu cherches? », sujet mis en parallèle avec l’expatriation des francophones aux Etats-Unis, qui ne serait, en fait, qu’un simple et agréable raccourci donnant un sens à nos vies.

LA CHRONIQUE DE

LA JOIE : Back to the future

Face à un échec, les réactions les plus courantes restent le déni et la colère. L’ échec est douloureux. Il nous renvoie à nos limites, nos faiblesses et nos lacunes. La reconstruction, suite un échec, se fait souvent après une acceptation, une analyse des facteurs de l’échec, un nouveau plan d’attaque, un besoin de renouveau.

LA CHRONIQUE DE

HERBERT PAGANI : PLAIDOYER POUR MA TERRE

Herbert Avraham Haggiag Pagani, dit? Herbert Pagani? est un peintre, sculpteur et auteur-compositeur interprète de chansons italien? des? années 1970, né le? 25? avril? 1944? ? ? Tripoli? en? Libye et mort à 44 ans? ? ? Palm Springs? en? Californie? aux? États-Unis. Il repose à Tel Aviv, en Israël.
Dans plusieurs de ses chansons, il a insisté sur son identité juive (l’étoile d’or) et son soutien à Israël (Plaidoyer pour ma terre), texte qui constitue son «? credo? » philosophique.
Plus de 45 ans après, ce texte est toujours d'actualité

LA CHRONIQUE DE

Les gens de 2020

Voici ce qu’ils nous disent de faire, les gens de 2020 : « Lavez-vous les mains, portez des masques, prenez vos distances, restez chez vous, portez-vous bien ». Jusque l? , rien de trop difficile.

LA CHRONIQUE DE

CELINE BONNAN On était bien…

Quand il faisait bon vivre à Los Angeles, quand les rues portaient leur maquillage,? que les commerces grouillaient de monde,? que? les restaurants respiraient encore les sixties… on? avait de la chance !

LA CHRONIQUE DE

CELINE BONNAN N'AVOIR QU'UNE SEULE IDÉE EN TÊTE, SE BONIFIER

Etant jeune, on se dit souvent que l’on a le temps…le temps de quoi ? De penser à l’avenir, de réfléchir à ses actes, de méditer sur soi-même. Bien sûr qu’on a le temps ! Oh oui l’insouciance... Mais pas trop longtemps.

LA CHRONIQUE DE

CHABBAT DES LUMIERES

Par Bob Oré Abitbol

SUBSCRIBE TO NEWSLETTER!
Subscribe now!