VIENS DANSER !

D’une sensibilité hors du commun, Gilbert a illuminé FREQUENCE JUIVE. Très proche de la culture musicale américaine, il nous raconte comment le Rythm n’blues l’a influencé, alors qu’il n’était qu’un adolescent. Sensible aux Etats-Unis mais aussi à Israël, il sait où se trouve la lumière et D. fait le reste. Fréquence Juive : Vous qui avez vécu aux Etats-Unis, cela a-t-il changé votre approche de la musique ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ? Gilbert Montagné : La musique américaine représente toute mon enfance par l’histoire commune de la pauvreté et de la différence mais surtout en final par la croyance en la vie et le sourire. À 16 ans, déj? , j’écoutais du Rythm’n blues, c’était ça mon truc à moi ! En France, à l’époque, on n’entendait pas trop ce genre de musique. J’ai vraiment flashé ! Un jour, alors que j’étais à New York, j’ai participé à un concours amateur devant 5000 personnes, qui a super bien marché.

C’est ce qui m’a stimulé pour entamer une carrière. Ayant vécu 7 ans aux USA, je reste très connecté, notamment aux radios américaines. Mes enfants sont américains. Je parle aussi bien français qu’anglais. F.J. : Aux USA, quelle ville vous a le plus marqué ? Pourquoi ? Quel est votre ressenti ? Gilbert : J’ai vécu à New York où j’ai très vite réalisé que le rêve américain se payait très cher et qu’il était très difficile pour un musicien sans contact préalable de jouer ou tout simplement de gagner sa vie. En parlant de gagner sa vie j’ai une petite anecdote ; Alors que je débutais dans un Club à New York. Soudain, tout s’est éteint, c’était le blackout ! Tout le public a paniqué sauf moi. Cela m’a vraiment amusé ! Quant à Miami ; j’ai préféré son climat, sa musique à la saveur salsa et c’est donc dans une atmosphère latine plus appuyée que je retrouvais mes racines sépharades-européennes. F.J. : Parmi tous les titres exceptionnels que vous avez écrit, quel est votre préféré ? Pour quelles raisons ? Gilbert : « Vivre en couleurs ». Il y a des magies comme ça… elle a été écrite en une demi heure. Le refrain « comme un accord, celui qui m’appelle me dit de croire en l’aurore » chanté par mon public me transporte immanquablement. Evidemment, après 47 ans de carrière, je suis reconnaissant de tous les autres titres que vous avez transformés en succès.

« À Los Angeles, les serveurs rêvent tous d’être acteurs. Je pense que le vrai business challenge, c’est d’être acteur de sa vie ! »




F.J. : Comment faîtes-vous pour être toujours positif et joyeux ? Gilbert : Eh bien, je ne sais pas… Enfin si ! J’ai une réponse. Justement elle est dans mon livre « AU JARDIN DE MA VIE » que j’ai écrit il y a quelques mois où je parle de tout cela. Je crois que cela vient du fait que je sois né prématurément, à 5 mois et demi et 950 grammes. Je suis resté en couveuse pendant 3 mois et demi. Dans cette boîte, j’étais seul, mais j’ai reçu un appel de la vie qui m’a dit de lui faire confiance, et pas une confiance aveugle mais une confiance clairvoyante. Je suis né comme ça, j’ai été livré avec ! F.J. : Quel est votre plat préféré ? Gilbert : J’aime la vraie cuisine française ! Concernant la gastronomie américaine, je trouve qu’elle s’est nettement améliorée par rapport à mes premiers voyages, même si les « Big Burgers » sont encore « Huge » ! Dans un style plus oriental, maman était d’Alger, donc j’adore la nourriture d’Afrique du Nord. Un « vrai couscous » avec des « boulettes aux artichauts » que me faisait ma belle-maman de Tunis, j’aime beaucoup ! Et pour finir, la Poutargue ! Vous trouvez ça chez vous ? F.J. : Si vous deviez vivre ailleurs qu’en France, quelle ville choisiriez-vous ? Gilbert : Dès que je me sens bien quelque part, je voudrais y vivre. J’aime beaucoup Tel Aviv, c’est la Terre d’Israël ! Je vais y jouer le 12 Août et le 13 Août à Netanya. Je suis aussi très attaché aux Etats-Unis. Vous devez savoir que lorsqu’on connaît les Etats-Unis, une partie de notre âme y reste pour toujours. « Tout le monde est différent et important.



Si les gens avaient conscience de cela, ils seraient beaucoup moins déprimés. Ils croiraient plus en eux-mêmes ! » F.J : Quelles sont vos attaches au judaïsme ? Êtes-vous pratiquant ? Gilbert : Cela fait parti de ma vie privée. J’ai ma façon d’être en direct avec le Ciel et Celui qui a tout créé. Il n’y aurait jamais eu de terre sans Ciel, et pas l’inverse. Tout vient du Ciel ! F.J. : Quand viendrez-vous à L.A. ? Avez-vous une date de concert prévue ? Gilbert : Je ne suis venu qu’une seule fois. Nous sommes une équipe de 14 personnes : alors, c’est quand vous voulez !! A Los Angeles, les serveurs rêvent tous d’être acteurs. Je pense que le vrai business challenge, c’est d’être acteur de sa vie ! .

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Chers Lecteurs, Chères Lectrices,

Je me présente, Ilona Cazorla, nouvelle rédactrice en chef du magazine Fréquence J.

Installée depuis trois ans aux États-Unis et anciennement diplômée de Sciences Politiques, passionnée d'art, de cinéma et de littérature, je partage mon temps entre mes deux villes d'adoption, Los Angeles et New York.

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Herbert Avraham Haggiag Pagani, dit? Herbert Pagani? est un peintre, sculpteur et auteur-compositeur interprète de chansons italien? des? années 1970, né le? 25? avril? 1944? ? ? Tripoli? en? Libye et mort à 44 ans? ? ? Palm Springs? en? Californie? aux? États-Unis. Il repose à Tel Aviv, en Israël.
Dans plusieurs de ses chansons, il a insisté sur son identité juive (l’étoile d’or) et son soutien à Israël (Plaidoyer pour ma terre), texte qui constitue son «? credo? » philosophique.
Plus de 45 ans après, ce texte est toujours d'actualité

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