Fréquence Juive croise le destin d’une jeune femme pleine de vie. On l’appelait Lauren, mais depuis quelques semaines, elle se nomme Ruth. Prenez le plaisir de découvrir son parcours, comme si c’était écrit. « À Los Angeles, j’ai fait Techouva », Témoignage de Ruth

Au bon moment, au bon endroit On ne sait jamais quel chemin le Saint bénit soit-Il va nous faire prendre pour aller d’un point A à un point B ... Je n’aurais jamais cru, en 2014 à Paris, alors que j’essayais de me rapprocher de D., que mon vrai travail de Techouva ne se ferait ni en France, ni en Israël, mais à Los Angeles ! Il fallait que je rencontre ces personnes, que j’apparaisse dans leur vie, à ce moment précis de leur existence; cela n’aurait pas pu avoir lieu un an plus tôt, ni un an plus tard, ni dans une ville voisine.... non c’était à cet endroit, à ce moment-l? . L’univers avait un plan bien précis. Ma Techouva allait finaliser ma conversion, qui fut très longue puisque ma lettre au consistoire de Paris date de l’année 2013. De Paris à Los Angeles, en passant par Jérusalem : mon voyage vers la repentance Donc me voil? en 2015, juste après un voyage à Jérusalem, propulsée en Californie.

Les Etats-Unis, le Nouveau Monde comme dirait ma grand-mère ... À ce moment-l? je n’avais pas la moindre idée de ce qui m’attendait, mais ce désir de me rapprocher d’Hachem, était bel et bien celui de «commencer vraiment à vivre». « Ce désir de vivre, je l’avais exprimé sur un petit papier et glissé entre deux pierres du mur des lamentations » Le mur des lamentations est le dernier vestige du Beit Hamikdash, Saint temple du peuple d’Israël où chaque juif prie chaque jour pour sa reconstruction. À cet endroit, les prières montent tout de suite au ciel, il n’y a pas de filtre. Les demandes sont entendues et une réponse est envoyée très rapidement. La réponse des cieux pour moi, c’était cette lumière qui m’a guidé jusqu’ à l’autre bout du monde, cet endroit qui fait rêver les acteurs en herbe. L’ « American Dream », c’était Hollywood, pour moi également, pas pour devenir actrice, mais plutôt pour vivre intensément et m’épanouir en tant que femme juive. Tout détruire pour tout reconstruire Chaque étape de ma vie a, en quelques sortes, fait partie intégrante de mon procédé de conversion. Aujourd’hui, je réalise que tous les passages étaient importants.

Naturellement, j’ai abandonné mes vieilles habitudes, tout ce que je croyais qui était « moi », c’est -? -dire mes goûts, mes peurs, mes préférences, mon caractère, tout a été remis à zéro. La vie m’a envoyé des épreuves si énormes que j’ai même été désorientée, au point de perdre mon identité. Si on m’avait demandé “Qui es-tu ?”, j’aurais certainement répondu que je ne savais pas. Je ne savais plus… C’est l? que j’ai appris à dire « merci », merci Hachem pour cette souffrance que tu diriges pour mon bien. De cette destruction est née une vraie construction. C’est comme si j’étais une maison construite sur de mauvaises fondations, il fallait tout démolir dans le but de me reconstruire. Les bases se sont alors fondées. J’ai rencontré un très grand nombre de juifs observant Shabbat, la Cacherout et les Mitsvot. Ils ont été, en quelques sortes, les architectes de ma nouvelle maison, le nouveau « moi », une personne désireuse de se repentir. Chaque petit pas que je faisais, chaque nouvelle Mitsva était une nouvelle pierre posée à ce nouvel édifice. Basé sur de bonnes fondations, il était, cette fois-ci, solidement construit. Petit à petit, j’ai appris. Le vœu que j’avais fait au Kotel du plus profond de mon cœur s’était enfin réalisé: Je servais D.



Plus j’étudiais, donnais la Tsedaka, travaillais sur mes traits de caractères, plus je comprenais que je me rapprochais de l’Unique Vérité, celle du créateur de L'univers. À l’heure où je vous parle, j’ai la très grande joie de vous annoncer que j’ai obtenu ma conversion ! Je me suis trempée dans les eaux du Mikve pour devenir une vraie juive ! J’ai accompli ma Techouva .... Et la bonne nouvelle, c’est que la maison sera toujours en construction, on n’y ajoutera peut-être un étage ou deux, un balcon, toujours au travers des Mitsvot et de la Torah , on ajoutera des pierres à notre édifice. Nous sommes tous, à notre niveau, des mini Beit Hamikdash et c’est ici, à Los Angeles, que j’ai fait cette découverte! .

Courrier des lecteurs

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Renée Firestone, Une survivante de 97 ans

Mme Firestone, ancien membre du conseil d'administration du musée, est une conférencière assidue du musée de l’Holocauste de Los Angeles. Née Renée Weinfeld en 1924 à Uzhgorod, en Tchécoslovaquie, elle est une survivante d'Auschwitz et d'une marche de la mort. Firestone et d'autres prisonniers ont été libérés par les Russes en 1945. Après la guerre, Renée est retournée à Prague où elle s'est mariée et a eu une fille. Les Firestone se sont installés aux États-Unis en 1948, et Renée est devenue une créatrice de mode prospère dont les pièces font désormais partie de la collection permanente du LACMA. Elle a reçu un prix de leadership du United States Holocaust Memorial Museum et est apparue dans plusieurs documentaires sur l'Holocauste. Fréquence Juive et Renée, en face à face virtuel, interview exclusive, c’est parti !

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SHOAH : LE TÉMOIGNAGE DE Michèle? Rodri

Son père était de Cracovie, elle est petite fille de Cohen, cadette de ses trois frères qu’elle aimait tant.? Michèle? a 7 ans et demi. Elle est pleine d’innocence, elle joue avec ses amis devant la porte de sa maison de Neuilly-sur-Seine. Soudain, un camion s’arrête devant chez elle. Elle est la seule à porter l’étoile de David. Ils la jettent dans le camion, sous les yeux terrifiés de ses parents qui ne savent pas quand ils la reverront, puis la laissent partir, direction Drancy. Aujourd’hui, à 86 ans, Michèle témoigne dans Fréquence Juive de l’horreur qu’elle a pu vivre.

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