Les beaux jours arrivent et la chaleur nous donne tendance à vouloir nous découvrir mais comment résister à cette tentation ? Comment se couvrir élégamment et se sentir bien ? Les réponses et explications qui clarifieront vos esprits. Deux femmes influencent le monde de la mode en créant une touche moderne et chic sur les cheveux. @malkahcouture
La pudeur, un regard sur l’essentiel La notion de modestie apparaît dans la Thora à la suite de la faute d’Adam et Eve. Avant qu'Adam et Eve ne tombent et ne pèchent, ils étaient tous deux nus. Qu'est-ce qui a changé à cause de cette faute ? Nous vivons dans un monde où il y a un dialogue entre notre aspect extérieur et intérieur. Le monde auquel nous aspirons est un monde dont le corps et la matière, qui sont notre aspect extérieur, seront si purs qu'ils seront des instruments d'expression pour les forces intérieures que nous disposons. C'est ainsi qu’était la vie pour Adam et Eve au Gan Eden avant la faute. Adam, dans son péché, a provoqué des tensions entre différentes parties du monde. Le côté extérieur s'est détaché du monde intérieur. Nous vivons dans un monde où, lorsque nous rencontrons une personne, il nous est difficile de rencontrer l’aspect psychique qui existe en elle car au premier abord nous percevons la personne à travers son côté externe, que j’aime appeler superficiel.
Cela nous ramène à la faute d'Adam, qui a été attiré par l'Arbre de la Connaissance car cet arbre était comme la Thora le décrit, "un désir pour les yeux" c’est donc l’aspect extérieur de l’arbre de connaissance qui les a attiré. Nous dissimulons le côté extérieur de l'homme afin que nous puissions tout d’abord percevoir son aspect intérieur qui est au-del? de son aspect visible et non son côté superficiel. En général, l'approche de la Torah est que l'on devrait être concentré sur l’essentiel, pas sur des choses triviales. L'attrait pour la beauté qui existe dans le monde, qui s'exprime aussi dans la beauté des gens, peut être une occupation appropriée tant que nous savons traiter la beauté comme l'expression d'un monde délicat et profond. Mais le regard superficiel sans la possibilité de se connecter avec l'essentiel est un élément destructif envers la profondeur et la finesse de l’âme humaine qui conduit au fait qu’au lieu de construire son identité intérieure et spirituelle, l'homme va être plongé dans une occupation pauvre de sens et de profondeur.
On a tendance à parler de modestie féminine beaucoup plus que de modestie masculine et cela n'est pas dû à un défaut de la femme, mais plutôt à sa supériorité. En effet la femme a été créée à partir d'un matériau plus raffiné, puisqu'elle a été créée à partir d'Adam et non de la poussière. La femme est un diamant plus précieux qui doit être respecté plus que la pierre ordinaire. Nos sages ont déj? dit: «La femme a été créée uniquement pour la beauté.» Autrement dit, le côté esthétique et extérieur de la femme est bien plus développé que celui des hommes. D’ailleurs, lorsque nous rencontrons une femme, la tendance à se rapporter aux aspects extérieurs est bien plus forte que lors d’une rencontre avec un homme. De plus, les hommes sont plus sensibles à l’image. Il est entre les mains de la femme de choisir si elle veut être jugée de par sa personnalité ou en tant qu'objet superficiel créé pour amuser les autres.
La femme a le droit de se respecter. Ainsi, son environnement la respectera. La pudeur apparaît donc dans le but de créer des relations dans une société dans laquelle on ne se demande plus ce qui plaît ou ne plaît pas, mais plutôt ce que la personne en face est ou n’est pas. Peut-être qu'au début il y a un sentiment de lourdeur et de manque de libération dans l'obligation d'être correctement vêtu, mais cette servitude extérieure provoque la libération interne. Cela permettra de sentir que toute la relation que l’on aura avec les autres sera portée en majeure partie sur les choses vraiment importantes et essentielles et non sur notre aspect superficiel. .
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BHL Bernard-Henri Levy
Bernard-Henri Lévy est non seulement philosophe, écrivain, cinéaste, mais aussi reporter. Le 1er novembre 2021, il était de passage à Los Angeles pour présenter son dernier film « The Will to see? » , ainsi que son ouvrage : «? Dispatches from a World of Misery and Hope » aux éditions Yale University Press, une adaptation de la version française « Sur la route des hommes sans nom ». Fréquence Juive vous offre cette interview inédite. Entretien privé avec BHL.
