À 16 ans, Lithal s’engage dans Tsahal et devient technicienne dans l’armée de l’air Ayant grandi dans la petite ville de Marcel Pagnol, sa petite école d’Aubagne aux parfums de Provence la berce dans une jeunesse plutôt calme et réservée. À 16 ans, elle découvre sa vraie personnalité. Au point culminant de l’adolescence, sa vraie nature la pousse à partir en Israël, Lithal se lance et s’engage dans l’armée de l’air. Découvrez comment la maturité et la Emunah de cette jeune fille contribuent à son épanouissement.

Je n’avais que 16 ans lorsque j’ai fait mon Alya, accompagnée de mes parents, mon frère et ma sœur. J’ai terminé ma scolarité dans un internat religieux Français. Mon bac en poche, je ne me voyais pas faire autre chose que l’armée, qui pour moi, était le meilleur moyen d’intégration en Israël. Mon niveau d’hébreu n’étant pas suffisant, j’ai dû faire un Oulpan au sein de l’armée à la suite de mes classes : Tironout. Après 3 mois de formation intense dans la base Mihve Alone, où toutes les nationalités se croisent, j’ai obtenu mon poste définitif : Tafkid. J’intégrai l’armée de l’air pour être technicienne. Au début, cela n’a pas été facile. Selon eux, mon niveau d’hébreu ne me donnait droit à aucune formation. Mais ils ne me connaissaient pas assez pour comprendre qu’avec mon caractère têtu, je n’avais peur de rien.

J’avais une telle confiance en moi que j’étais capable de tout. D. m’a aidé et ils m’ont alors donné ma chance : j’ai réussi la formation avec les honneurs. Ainsi, j’étais mécanicienne pour les hélicoptères de manœuvre et d’assaut moyen, connus sous le nom de « Black Hawk », « faucon noir ». Depuis mon arrivée dans ma base actuelle, je n’ai cessé d’évoluer. À tel point, que j’ai décidé de signer pour quelques mois de plus. Mon lieu de travail appartient aujourd’hui à un univers très particulier. On donne beaucoup de soi, mais notre travail est reconnu et nous sommes récompensés par des conditions de vie relativement bonnes. Nous sommes une grande famille.

C’est très intéressant, nous préparons les hélicoptères aux différentes missions, allant des missions de sauvetage aux transports de personnalités. Nous sommes en contact direct avec les pilotes et le personnel de bord : Mehounaï Moutas, poste auquel je peux accéder si je choisis de me diriger vers une carrière militaire. Grâce à l’armée, j’ai appris à être patiente et responsable, mais aussi à m’ouvrir aux autres - moi qui suis plutôt réservée de nature - et plus que tout : la confiance en moi. En effet, l’équipage nous fait totalement confiance avant le vol. Après tout, nous sommes les dernières personnes à faire une vérification complète avant le décollage.



Ce poste me remplit de fierté car je sens que je contribue à la défense d’Israël. En retour, cette expérience m’aide à découvrir ce dont je suis capable. Aujourd’hui, moi, la jeune Lithal débarquée il n’y a pas si longtemps de France, insouciante, timide, pas sûr d elle, je prépare des hélicoptères au décollage, je les réceptionne à l atterrissage, et depuis peu, j’enseigne même aux petits nouveaux les bases de la mécanique. Vous voyez, en Israël, tout peut arriver. Comme quoi ! D. nous guide vers des chemins dont il ne faut surtout pas douter... même si parfois nous trouvons que c'est injuste, nos épreuves nous font grandir et nous mènent toujours vers les bons endroits, voir les bonnes pistes d'atterrissages. Merci pour ton témoignage Lithal ! .

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Quand j’étais enfant, ma grand-mère me disait toujours : « Il n’y a rien que tu ne puisses être, il n’y a rien que tu ne puisses faire, il n’y a rien que tu ne puisses avoir. Mais n’oublie jamais que ce que tu seras, qui tu seras, et comment tu le seras, c’est à toi de le décider car tu es unique. »

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