La « fête des cabanes », le retour aux sources, la vie à la Robinson Crusoé, apprécier les vraies valeurs. À L.A., nous célébrons Souccot, d’une façon très proche de la nature. Voyons de quelle manière la communauté ressent cette fête.

La cabane « hand made » En général, nos abris sont quelques peu rustiques. Même si on trouve des bases solides à tous les coins de rues du quartier juif, nos cabanes semblent très artisanales. Leur beauté s’en fait ressentir. À certains endroits de la Soucca, des roseaux tombent naturellement au dessus de nos têtes. Comme à l’époque, les hommes vont chercher des branchages et feuillages; pas dans les champs, non, mais plutôt dans les « backyard » (derrière) des maisons. Les restes des haies découpées par les jardiniers servent toujours à quelque chose, à condition de bien les fixer. On se prête les tables et les chaises, selon nos dates de réception. Souvent, on fait pendre de vrais fruits et fleurs, à partir des roseaux. Grappes de raisin rouge, bananes mouchetées, branches de dattes et citrons encore accrochés à leur branche et fleurs de jasmin colorent et parfument l’intérieur des cabanes.

Pour les plus stylées, des dessins de rabbins peints sur les clôtures, d’authentiques tapis orientaux sont délicatement posés sur le sol, des bougies torsadées, des coupes en terre cuite et de l’argenterie d’époque font la décoration, pour un effet volontaire « abri nomade » temporaire. Tout ceci, pour nous rappeler les quarante années des Hébreux dans le désert du Sinaï, à leur sortie d’Egypte. Le Minhag dans toute l ‘Afrique du Nord est que les femmes ne se lèvent jamais pendant le Kidouch (les hommes oui bien sûr, le vendredi soir et Yom Tov).

"Vous prendriez bien un petit cracker au thon harissa que vient de préparer un des frères Ganem ? Bon ok allez ok, on reste!"




À Alger, les femmes terminaient les préparatifs de Shabbat le jeudi. Le vendredi, le matin, elles vérifient que tout est vraiment prêt et passent la journée à se faire belle, et notamment elles allaient au hammam l’après-midi, et sortaient toute fraîche pour leur mari pour Shabbat. Sources : Reuven Baubot Cette joie de vivre On y mange, dort et on s’y amuse beaucoup. Kidouch chantants, apéros avec kémia oblige, repas conviviaux, parties de belote, cours de Guemara, tout y est pour que nous arrivions à abandonner nos habitudes. Embrassades amicales, « tape 5 » dans la main, rigolades, plaisanteries, bonne humeur… on ne voudrait plus s’arrêter ! (encart) « Eh ! Les Nacache sont l? , les Perez aussi, si D.

veut on va être un paquet ! Goûtez la boutargue elle est au top ! On doit partir, on est invités chez les Benhamou, vous prendriez bien un petit cracker au thon harissa que vient de préparer un des frères Ghanem ? Bon ok allez ok, on reste.» (fin encart) Il y a comme un air de vacances qui nous aide à suivre le rythme et la cadence animée de ces journées de fêtes. Chaque soir, on se couche épuisé mais le lendemain, on recommence. On se prépare pour aller à la synagogue, et on marche… nous sommes des juifs errants, les mêmes que ceux qui ont marché 40 ans dans le désert, en contact direct avec la nature et avec Hachem. Hag Saméah et Kol touv. .

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SHABBAT D'HIVER ET HANOUKA

9.3

Quasi inexistantes, les saisons comme en France ne rythment pas vraiment notre année. Heureusement que les fêtes juives sont l? pour nous faire avancer et nous servir de repères. Au mois de Décembre, tout le monde s’empresse de sortir son beau candélabre, symbole probant de la lumière et de la Présence divine. Voyons comment, ici à Los Angeles, la communauté juive francophone ressent Hanouka.

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Renée Firestone, Une survivante de 97 ans

Mme Firestone, ancien membre du conseil d'administration du musée, est une conférencière assidue du musée de l’Holocauste de Los Angeles. Née Renée Weinfeld en 1924 à Uzhgorod, en Tchécoslovaquie, elle est une survivante d'Auschwitz et d'une marche de la mort. Firestone et d'autres prisonniers ont été libérés par les Russes en 1945. Après la guerre, Renée est retournée à Prague où elle s'est mariée et a eu une fille. Les Firestone se sont installés aux États-Unis en 1948, et Renée est devenue une créatrice de mode prospère dont les pièces font désormais partie de la collection permanente du LACMA. Elle a reçu un prix de leadership du United States Holocaust Memorial Museum et est apparue dans plusieurs documentaires sur l'Holocauste. Fréquence Juive et Renée, en face à face virtuel, interview exclusive, c’est parti !

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SHOAH : LE TÉMOIGNAGE DE Michèle? Rodri

Son père était de Cracovie, elle est petite fille de Cohen, cadette de ses trois frères qu’elle aimait tant.? Michèle? a 7 ans et demi. Elle est pleine d’innocence, elle joue avec ses amis devant la porte de sa maison de Neuilly-sur-Seine. Soudain, un camion s’arrête devant chez elle. Elle est la seule à porter l’étoile de David. Ils la jettent dans le camion, sous les yeux terrifiés de ses parents qui ne savent pas quand ils la reverront, puis la laissent partir, direction Drancy. Aujourd’hui, à 86 ans, Michèle témoigne dans Fréquence Juive de l’horreur qu’elle a pu vivre.

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