Le nouvel an juif ! Septembre, la création par D. d’Adam, de l’être humain, au sixième jour de la Genèse. Remise à zéro, on repart sur de nouvelles bases, on répare tout, on se fait neuf. « Chanatova » par ci, « Hag Saméa’h » par l? ! On se souhaite une année douce, du miel pour tous et cette ambiance festive nous fait atteindre la « Tête de l’année ».

Une atmosphère de joie Septembre 5779. Ici, à Los Angeles, les saisons n’existent pas vraiment, on se baigne encore et il fait même très chaud. L’été dure indéfiniment : les bougainvilliers sont en fleurs, les palmiers n’ont jamais été aussi hauts, et les fruits sont très mûrs et sucrés. Eh ben oui, l’insouciance et le plaisir règnent dans nos foyers ! Septembre est l’époque qui correspond au rythme de la nature mais aussi avec l’envie de renouveau. La rentrée scolaire occupe déj? nos enfants, on se soucie des plats qu’ils aimeront pour les fêtes. Par ailleurs, on se préoccupe de réparer les choses cassées, « et si on construisait une nouvelle chambre !», on fait des projets, on prend de bonnes résolutions pour cette nouvelle année. Les femmes s’affairent à de nombreuses activités. Elles font de grandes courses dans les marchés, astiquent leurs meubles, sortent leur plus belle vaisselle, lavent leurs nappes, s’achètent de nouveaux habits et font leurs invitations.

Les hommes donnent d’eux-mêmes dans leurs travaux avant d’entrer dans les Hag des fêtes de Tichri. Nous célébrons Roch Hachana, deux jours de suite, afin de bien s’imprégner de l’atmosphère. C’est également l’époque des retrouvailles ! Comme tous les expatriés français, nous aimons nous retrouver en famille. Les parents, les frères, les sœurs, les neveux et nièces nous rejoignent et s’en réjouissent. Très souvent, ils se mêlent à nos amis d’ici. Ces amis-l? sont notre famille d’ici. Ils sont l? pour nous, ils nous aiment comme leur propre famille. Nous sommes tous pareils et nous ne nous jugeons pas. Nous sommes les juifs français de LA, et devons vivre ensemble unis et solidaires, partager nos joies, nos fêtes, et nos tables. On s’invite, et parfois même, on n’a pas besoin d’invitation officielle pour se réunir. Les préparatifs culinaires Aller faire les courses avant les fêtes, ce n’est pas aller faire les courses comme tous les lundis de l’année.

L’été dure indéfiniment




Les marchés sont odorants, les épices donnent envie de cuisiner, on choisit les meilleurs aliments, les plus beaux fruits. Trouver les dattes les plus mûres, les grenades les plus rouges, la viande la plus fraîche deviennent nos préoccupations essentielles. Les coffres de nos voitures sentent la menthe et autres herbes aromatiques. Les plats diffèrent les uns des autres, chaque famille a son minhag (tradition), mais au final, les mets sentent le bonheur ! Certaines femmes font griller leurs poivrons, pour faire une « Choukchouka » / « Marmouma ». Les grand-mères d’Algérie s’accroupissaient devant le « Canoun » et surveillaient la cuisson en donnant des petits coups d’éventail pour ranimer le feu, en essayant de ne pas se brûler. Les grands-mères de Tunisie grillaient leurs poivrons à la flamme de la gazinière, pour un petit goût braisé et un peu plus de fermeté. Les grands-mères du Maroc faisaient griller leurs poivrons au barbecue jusqu’? qu’ils deviennent noirs et cloqués, puis les enfermaient dans un sac plastique, afin de décoller la peau plus facilement.



D’autres font mijoter des coings pour en faire une confiture… Faire rôtir l’agneau, frire des beignets d’épinards, une omelette épicée ou bien mijoter sa Pkaila, chacun fait sa spécialité. À table, on est rarement moins de trente ou quarante personnes. Avec la chaleur, il est plus souvent plus agréable de manger en terrasse ou dans nos jardins. Souvent, une coupe de miel abondante trône sur le plateau du Seder et fait l’originalité de la table. Avant l’entrée de la fête, les messages, appels téléphoniques et les e-mails, affluent. La synagogue sonne le Chofar ! Les maisons accueillent leurs invités, avec une odeur de bon pain. Nous trempons les hallot dans le miel, goûtons et célébrons, comme il se doit, Rosh Hachana. Chana Tova Oumetouka .

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